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Escapade Bretonne sur le sentier côtier

EpicKiwi
Emplacement : 48.38365, -4.50375

25 janvier 2020 – J'arrive à Brest pour un dernier stage en tant qu'étudiant ingénieur. Je débarque dans cette nouvelle ville et dont la région – la Bretagne – m'est totalement inconnue. Rapidement, le besoin de sortir et de découvrir les environs se fait sentir.

8 février 2020 – Quelques jours plus tard, me voila parti sur le sentier côtier qui longe la côte brestoise. Je ne sais ni quand ni comment je rentrerai, je veux tout simplement sortir de la ville et apprécier ce que la nature bretonne peut m'offrir.

La base navale

Tout excité à l'idée de partir explorer les environs et mon sandwich triangle en poche, je m'engage dans une rue en direction du sentier côtier. Le soleil est presque au zénith et sa douce chaleur de février annonce une bonne escapade.

La première demi-heure est très représentative de la ville de Brest. Aucune plage à l'horizon, mais une interminable base navale. Véritable théâtre de machinerie navale, on peut y observer d'impressionnantes cales sèches et d'immenses grues attelées autours des navires de guerre de la marine française.

Je suis impressionné par la taille que prend cet espace militaire en plein cœur de la ville. Impossible pour moi d'y mettre les pieds ou d'observer de plus près les quelques rares signes de vie que l'on peut déceler entre les installations. L'ensemble du site est sécurisé par de grandes grilles et les quelques entrées et sorties sont scrupuleusement gardées.

La marche se poursuit le long de la base et je m'éloigne progressivement de la ville.

Côtes brestoises

Après avoir dépassé la base navale et le bâtiment sous-marinier, le paysage commence à changer et la nature semble tout de suite plus présente.

Photo de Brest au loin avec la mer au premier plan par un grand ciel bleu.

Je m'aventure alors, suivant le sentier côtier, tout d'abord sur le bord de plage; Puis, passé Maison Blanche, sur les hauteurs de ces falaises de granit. Ces falaises, très différentes des falaises Normandes par leur couleur foncée. Elles ont l'air bien plus résistantes aux effets de corrosion de l'océan, sûrement due à leur roche bien moins calcaire que la roche des falaises Normandes.

Photo du ressac le long de falaises le longe de la mer par un grand ciel bleu.

Brest n'est pas directement exposée a la houle et aux vents venant de l'océan. Cela se ressent par l'abondance de la végétation sur les falaises bordant les plages de galets. Ces petites plages bien cachées que l'on découvre en suivant de petits chemins plus ou moins tracés entre les buissons. Ces petites plages qui laissent les vagues s'écraser sur les nombreux rochers.

Je fais une petite pause, seul et isolé, face aux éléments afin de reprendre des forces pour la suite. J'admire l'eau réfléchissant le soleil et rencontrant avec fracas les falaises brunes. Et, au loin, la ville de Brest que j'ai quittée depuis plus d'une heure.

Après cette pause bienvenue, il est temps de se remettre en route et de suivre encore et encore ce chemin côtier qui me réserve encore quelques surprises.

La pointe du petit Minou

La randonnée se poursuit, j'admire à la fois la nature mais aussi les constructions humaines qui jouent avec le paysage breton. Comme cette petite tour en ruine qui surplombe un rocher sortant de la mer, je n'ose pas imaginer la violence avec laquelle les vagues peuvent l'engloutir durant les tempêtes.

Puis, j'aperçois plus loin, une structure qui se différencie de la côte. J'approche petit à petit et jette un œil sur mon téléphone me servant de carte.

C'est la pointe du petit Minou que j'aperçois au loin. Tout cela m'intrigue et je presse le pas pour m'y aventurer.

Photo du phare du petit Minou au loins. Une presqu'ile s'enfonceant dans l'ocean surplombee d'un phare.

L'endroit est loin d'être désert, plusieurs autres personnes semblent venir profiter d'un petit bol d'air frais. Après avoir pénétré dans le fort du petit Minou, un long pont mène à un phare construit sur le dos d'un énorme rocher.

Photo du phare du petit Minou sur le pont permettant d'y acceder. La mer s'engoufre sous le pont.

Le panneau interdisant de s'y aventurer par temps de tempête ne semble pas s'appliquer et je m'avance sur ce pont qui enjambe la mer agitée. Il donne vraiment une impression de solidité et rien ne semble pouvoir le faire bouger (chose assez normale pour une structure qui doit résister aux caprices de l'océan). Je manque de me faire tremper par une vague s'écrasant devant moi lors de mon passage.

Les sensations que l'on ressent au bout de cette enclave humaine face à l'océan sont incroyables. L'air saturé d'eau salé chatouille les narines et le vent intense de cette journée ensoleillée me fait ressentir la puissance de l'eau. Les vagues s'écrasent sur le phare tentant de faire tomber ce colosse qui ne bouge pas d'un poil. La vigueur de cette construction qui semble pouvoir rester là des décennies sans souffrir de la violence de la houle.

Les éléments n'ont pas été aussi déchainés depuis le début de cette escapade. C'est auprès de ce phare bravant l'océan que j'ai retrouvé toute la puissance de la mer.

Air océanique

Cela fait bien une heure que j'ai remarqué que le paysage avait changé. Les arbres se font plus rares et la végétation se rapproche du sol.

Au plus je m'éloigne de Brest, au plus j'approche de l'océan, le vrai. Je sors progressivement du goulet de Brest, contenu entre la côte brestoise et la presqu'île de Crozon. J'entre alors dans une partie bien différente de ce que j'ai pu voir jusque-là.

Photo d'un rocher au premier plan et de la mer en arriere plan.
Photo d'un rocher s'avanceant dans la mer, les vagues s'ecrasant a son contact.

Le climat est clairement moins clément et le vent se fait plus fort et plus froid auparavant. Les arbres sont soit couchés par des années de vent violents ou simplement inexistants.

Je découvre aussi des plages plus impressionnantes que jamais. Des rouleaux frappent violemment les côtes coincées entre deux falaises noires. L'écume n'a pas le temps de se dissiper qu'une autre vague immense viens la remplacer.

Malgré la température, un surfeur est présent avec sa planche. Je l'imagine, domptant les vagues venant s'écraser dans le creux de cette plage de galets.

Photo d'une crique et une vague s'en retirant

Retour difficile

J'avais, pendant mon voyage, l'ambition folle d'arriver jusqu'au Conquet. Je m'étais dit qu'avec quelques heures devant moi je pouvais y arriver. Mais la réalité s'est imposée à moi. Je sentais les premiers signes de fatigue. Mais surtout, le temps commençait à se gâter et le soleil à décliner. Il était temps de chercher un moyen de rentrer en ville.

Photo de l'interieur d'une crique aux lueurs de fin de journee.

J'énumère alors mes options : Un bus à 16h30 au départ du Conquet… il est 16h15… Impossible. Un train à la ville la plus proche… la dernière gare est à Brest… Impossible. Un bus à 17h30 au départ de Plouzané… cela semble jouable.

Je quitte alors la côte et prend le premier chemin que je rencontre. Je laisse l'océan derrière moi. Je laisse cette nature magnifique et puissante pour retourner en ville.

Je prends tout de même une heure et demi pour d'atteindre l'arrêt de bus tant recherché.

Totalement exténué, je retrace mon escapade en nature dans ma tête. Impressionné par les éléments et rêveur des expériences incroyables que je viens de vivre.

Galerie

Photo de Brest au loin avec la mer au premier plan par un grand ciel bleu.
Photo du ressac le long de falaises le longe de la mer par un grand ciel bleu.
Photo du bord de mer a la vegetation fournie. Le ciel est couvert.
Photo du phare du petit Minou au loins. Une presqu'ile s'enfonceant dans l'ocean surplombee d'un phare.
Photo du phare du petit Minou sur le pont permettant d'y acceder. La mer s'engoufre sous le pont.
Photo d'une crique et une vague s'en retirant
Photo d'un rocher s'avanceant dans la mer, les vagues s'ecrasant a son contact.
Photo d'un rocher au premier plan et de la mer en arriere plan.
Photo de l'interieur d'une crique aux lueurs de fin de journee.